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Juillet 2016

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« De nos jours plus que jamais, la force principale des mauvais...(1) »


Alors que l’année scolaire est déjà pour beaucoup terminée ou en passe de l’être, veuillez pardonner la parution tardive de cette lettre, et prendre quelques instants pour la parcourir. Elle fait naturellement suite à celle qui vous a été adressée à la fin du mois de décembre 2015 ; et souhaite compléter l’alerte transmise récemment.

Ordonnances ? Décrets ?

« Nihil nove sub sole » ; les annonces faites récemment par le ministre de l’EN reprennent de vieilles lunes malhabilement maquillées sous le fard de la lutte que la déesse démocratie veut mener contre les religions, qui « maintiennent l’esprit humain sous un joug intolérable ». Le fracas des tambours médiatiques étant, lui, destiné à assourdir, et empêcher ainsi les auditeurs et autres téléspectateurs à déceler les fausses vérités et les vrais mensonges diffusés à longueur de journée.

La lassitude et le découragement, face à la pertinacité des ennemis du catholicisme, sont des tentations, parfois fortes, surtout en période estivale. « Jules César, fin stratège, décida alors de ne livrer bataille que vers cinq heures tous les jours, et toute la journée le jour de repos des Bretons » (Astérix chez les Bretons).

Mais nous savons que l’application de la «règle des 3P » (patience, pugnacité, persévérance) est toujours récompensée, car les trompettes ont tourné sept fois autour de Jéricho … (2)

Départ en vacances ? Fin des études générales ?

Les quelques extraits qui suivent, tirés d’un ''discours de distribution des prix prononcé par Mgr Freppel au Petit Séminaire Mongazon, le 8 août 1872'', peuvent paraître sévères ou pessimistes : nous imaginons bien ce qu’il pourrait dire aujourd’hui, lorsqu’on lit dans des statistiques reprises par des hebdomadaires nationaux,
« …qu’un adolescent passe en moyenne plus de 8 heures par jour devant un écran
(téléphone mobile, ordinateur, télévision, cinéma) ce qui inquiète les ophtalmologistes…».

Ce qui – surtout – devrait inquiéter bien plus ceux qui sont chargés de les mener à l’âge adulte, en se contentant des heures quotidiennes qui restent !


« …Et certes, à une époque où il y a dans les esprits tant d’inconstance et de mobilité, il est bon, il est nécessaire de rappeler que la dignité du caractère et l’attachement aux principes sont la marque des âmes élevées. Un ancien disait : magna res unum hominem agere, c’est une grande chose de savoir mettre de l’unité dans sa vie, en sorte qu’elle reste à la fin ce qu’elle était au commencement. Tous n’y arrivent pas : il en est malheureusement dont les convictions religieuses s’affaiblissent avec l’âge ou se perdent dans la suite des années ; et voilà pourquoi, au moment où plusieurs d’entre vous vont quitter cette maison pour n’y plus revenir, je tiens à leur dire sous l’empire de quelles causes les jeunes gens sont exposés à trahir les croyances et les principes qu’on s’était efforcé de leur inculquer …/…

Oui, le voilà, faisant son droit ou sa médecine, cet adolescent que l’on avait tant de peine, hier encore, à préparer au baccalauréat, c’est-à-dire à la plus humble des épreuves classiques, le voilà, tant soit peu frotté de grec et de latin, et ayant reçu en outre quelque légère teinture d’histoire et de mathématiques. C’en est assez pour qu’il se croie de taille à rompre en visière avec Bossuet et Pascal. Ces hautes doctrines, devant lesquelles se sont inclinés les plus grands génies qu’il y ait eu dans le monde depuis dix-huit siècles, c’est à peine si elles lui paraissent dignes d’attirer son attention ; l’église, il n’y met plus les pieds ; la prière et les sacrements, il s’en passe comme d’une chose qui n’arrive point à sa hauteur ; Dieu lui-même, c’est pour lui un vieux bon mot, fait tout au plus pour effrayer sa mère. Il a entendu dire qu’il y a des matérialistes dans le monde ; il ne sait pas bien au juste ce que cela signifie, mais il en est. Il voit circuler quelque sotte pétition contre l’éducation religieuse, il la signe. Il se publie quelque méchante feuille, aussi infirme de style que d’esprit ; c’est pour lui un oracle. Trop heureux s’il ne se fait pas journaliste lui-même, pour retourner contre l’Église le peu d’instruction qu’il a reçue d’elle, et se venger sur la religion de la foi et des mœurs qu’il n’a plus. …/…

Qu’y a-t-il, en effet, au fond de ces révoltes de dix-huit ou de vingt ans ? Il y a deux choses, et il n’y a que cela : l’inconduite et la fatuité…. Nous savons, à n’en pas douter, que l’impiété prend sa source ordinaire dans le vice, que l’on aime à se faire des théories au niveau de ses œuvres et à mettre les paradoxes de l’esprit au service des aberrations du cœur. …/…


'C’est Euler qui écrivait ce mot resté célèbre : « Si les théorèmes d’Euclide étaient en même temps des préceptes de morale, il y a longtemps qu’on les aurait niés. »

…/… Ajoutez-y cet autre mot de La Bruyère, non moins vrai dans son énergique simplicité : « Je voudrais voir un homme sobre, modéré, chaste, équitable, prononcer qu’il n’y a pas de Dieu ; il parlerait du moins sans intérêt ; mais cet homme ne se trouve point. »…

Les convictions religieuses des jeunes gens viennent encore se heurter à un autre écueil : je veux dire la fatuité et la présomption.
'Et ici, Messieurs, je dois l’avouer, je trouve en leur faveur une circonstance atténuante dans l’esprit général de la société française. Après les tristes événements auxquels nous venons d’assister, quand on a vu de jeunes avocats vouloir se mêler de conduire des armées, sans posséder la moindre notion stratégique, sans même connaître la géographie de leur propre pays, aujourd’hui confondant l’Anjou avec le Maine, prenant hier tel bourg pour tel autre distant de plusieurs lieues, au risque de compromettre à jamais les destinées de leur patrie ; quand on voit des jeunes gens, à peine bacheliers, s’improviser tribuns, législateurs, publicistes, citer chaque matin à la barre de leur tribunal tous les pouvoirs du pays, discuter à tort et à travers, armée, finances, magistrature, clergé, et, qui pis est, trouver des abonnés et des lecteurs ; quand on voit, dis-je, de telles choses, l’on comprend qu’il y ait de la difficulté à ramener la jeunesse d’aujourd’hui au sentiment de son inexpérience. Ce n’en est pas moins là un spectacle souverainement ridicule ; et cette ridicule présomption, on la porte plus haut encore, dans des questions dont dépend l’avenir éternel de l’homme, sa suprême destinée….
 »

Bien faire et laisser dire.

Le Cours est souvent sollicité par les uns ou par les autres, pour se faire connaître au moyen des canaux électroniques modernes. Au nom de l’efficacité : « vous toucheriez plus de monde ; des familles qui ne vous connaissent pas et qui voudraient sortir des systèmes actuels vous rejoindraient ; vous auriez plus d’élèves ; inscrivez-vous sur twitter, linkedin, … vous multiplierez le nombre de vos contacts par 100 ou 1000 … »

Jusqu’ici, le Cours n’a jamais fait de publicité : quelques feuilles d’information sur les tables de presse des chapelles et des prieurés amis ; des cartes professionnelles envoyées aux familles des élèves pour leur permettre à l’occasion de concrétiser une conversation… Et rien d’autre que « le bouche à oreille » pour évoquer le Cours Saint Dominique Savio – Sainte Maria Goretti, les qualités – et les défauts aussi – que chacun a pu lui trouver en l’utilisant.

Cela peut paraître insuffisant aux yeux de quelques-uns : de mon point de vue, pas de meilleure information à diffuser que celle donnée par les utilisateurs eux-mêmes, en leur laissant dire ce qu’ils en pensent.

Cependant, bien des échanges passent désormais très souvent par « les moyens dits modernes de communication » : pourquoi dès lors, se priver de la possibilité de glisser dans un courriel, dans un « twitt », l’adresse de la page d’accueil du site internet du Cours (http://coursprivecefop.org/index.php/Accueil) qui a d’ailleurs déjà été consultée plus de cent-six mille (106 000) fois depuis son ouverture ? Et faire ainsi partager à d’autres familles vos appréciations sur le Cours ? Dont toute l’équipe continuera à « bien faire », dans la mesure de ses moyens.

Nouvelles du Cours

Plusieurs supports de cours ont été soit entièrement revus (histoire – géographie pour tout le collège, sciences physiques de seconde par exemple) soit montés ex-nihilo (italien de la classe de quatrième à celle de seconde) ; d’autres sont refaits (la première année de couture est à nouveau disponible après des années de déshérence) : remercions les concepteurs, relecteurs, frappeurs, imprimeurs … qui ne comptent ni leur temps ni leur peine pour livrer aux élèves des documents plus clairs à utiliser.

Malgré les annonces ministérielles, et les risques réels de suppression pratique de la liberté d’éduquer et d’instruire, le Cours continue d’enregistrer les inscriptions pour le cycle 2016-2017 ; il faut rappeler ici qu’une inscription faite avant le départ en vacances, permet de finaliser le dossier dans les délais prescrits (loi Hamon : délai de rétractation = 14 jours) et – surtout – de disposer certainement à la maison des supports de cours au moment choisi pour démarrer le travail de l’année.

Des remerciements aussi, adressés aux familles qui se donnent la peine et prennent le temps de signaler précisément les coquilles qui peuvent émailler telle ou telle partie d’un support de cours.

Des remerciements encore aux familles qui ont su, le 19 mars dernier, trouver le chemin de La Peyratte, et faire bénéficier leurs enfants des sujets préparés pour eux. Les résultats chiffrés reflètent très probablement le manque d’habitude à travailler en temps contraint, sans documents. Mais aucun participant ne regrette de s’être déplacé pour partager expérience et points de vue à cette occasion.

Enfin...

Espérant ne pas avoir lassé votre patience, je vous remercie de l’attention que vous aurez pu consacrer à la lecture de cette lettre et je vous souhaite de refaire vos forces en famille au cours de bonnes vacances, saines et saintes.


  1. « De nos jours plus que jamais, la force principale des mauvais, c’est la lâcheté et la faiblesse des bons, et tout le nerf de guerre de Satan réside dans la mollesse des chrétiens. Oh! S’il m’était permis, comme le faisait en esprit le prophète Zacharie, de demander au divin Rédempteur: «Que sont ces plaies au milieu de vos mains?», la réponse ne serait pas douteuse: «Elles m’ont été infligées dans la maison de ceux qui m’aimaient, par mes amis qui n’ont rien fait pour me défendre et qui, en toute rencontre, se sont rendus complices de mes adversaires» » (SI. Pie X: Béatification de Jeanne d’Arc, 13 décembre 1908).
  2. « À l’heure où sévit contre la religion une guerre si cruelle, il n’est pas permis de croupir dans une honteuse apathie, de rester neutres, de ruiner les droits divins et humains par de louches compromissions; il faut que chacun grave en son âme cette parole si nette et si expressive du Christ: «Qui n’est pas avec moi est contre moi» (Matthieu XII, 30) » (SI. Pie X: encyclique E Communium rerum, 21 Avril 1909).