Octobre 2016
Encouragements -:- Directives Générales aux Parents -:- Depuis_1981
Courriers_et_alertes_aux_familles -:- Un_peu_de_lecture_... -:- Inscrire votre enfant |
Après les annonces gouvernementales et les inquiétudes de la fin du printemps, l’été a déroulé sa canicule sans apparemment apporter d’autres perturbations que celles des orages saisonniers. Au fil des jours, de nombreux nouveaux élèves ont rejoint le Cours – sans être rebutés par le niveau de ses « exigences » ni par les quelques défauts qu’il s’efforce de corriger – et ont déjà bien entamé l’année.
Sommaire
Une autre manière de penser le « fabricando fit faber » des latins
Cet extrait d’un article trouvé au hasard des lectures estivales, trouvera je l’espère, un écho favorable parmi ceux d’entre nous qui veulent que les enfants réussissent en faisant fructifier leurs talents …
« Pourquoi l’échec est-il la clef pour voler plus haut ? (extract translated from « Magazine - 19 06 16 - The Observer »)
Que vous pratiquiez le patinage artistique ou que vous pilotiez un avion, les erreurs sont inévitables. Et il est vital de tirer leçon de ces erreurs (pour progresser - ndt). Une volonté constante d’apprendre à partir des échecs a fait que l’avion est devenu l’un des moyens de transport les plus fiables.
Nous voulons que nos enfants réussissent à l’école et, peut-être encore plus, qu’ils réussissent dans la vie. Mais – et cela semble paradoxal – nos enfants ne peuvent vraiment réussir que s’ils apprennent comment échouer. Considérons le fait que les patineurs artistiques de classe internationale chutent beaucoup plus à l‘entraînement que les patineurs amateurs. À première vue, cela semble contradictoire. Pourquoi les très bons patineurs doivent-ils tomber bien plus souvent que la plupart des autres patineurs ?
La raison est réellement fort simple : les patineurs de très haut niveau sont, à l’entraînement, constamment en défi envers eux-mêmes, essayant des figures nouvelles pour repousser leurs propres limites. Voilà pourquoi ils chutent si souvent … mais aussi pourquoi ils progressent si vite. La japonaise Shizuka Arakawa estime qu’elle a dû chuter environ 20 000 fois pour passer du stade de débutante à celui de championne olympique.
Les patineurs moyens ont une approche totalement différente. Ils sont toujours en train d’essayer des figures qu’ils savent déjà réaliser facilement, restant ainsi dans leur zone de confort. Et c’est pourquoi ils ne chutent pas souvent. Dans un sens, superficiel, ils paraissent réussir très bien parce qu’ils restent toujours sur leurs pieds. La vérité cependant, c’est qu’en ne tombant pas, ils ne progressent jamais.
Ce qui est vrai pour le patinage artistique l’est aussi dans la vie. James Dyson a travaillé sur 5 126 prototypes défectueux de son aspirateur dual cyclone, avant d’arriver au design qui a fait sa fortune. Ces échecs furent essentiels à son itinéraire d’apprentissage. Il dit lui-même : « vous ne pouvez pas développer de nouvelles technologies, tant que vous ne testez pas de nouvelles idées et que vous comprenez pas pourquoi les choses ne vont pas.
L’échec est essentiel à l’invention.» […]
Mais retournons aux enfants
L’une des erreurs majeures des années 1970 en matière d’éducation a été d’essayer de doter les enfants d’une confiance personnelle en leur donnant beaucoup de réussites (c'est-à-dire en plaçant la barre très bas). La conséquence a été de lier leur estime d’eux-mêmes à leurs succès ; ils sont ainsi devenus incapables de prendre des risques, et sont très contrariés dès qu’ils se heurtent à un réel défi.
Nous avons besoin d’inverser cette approche. Dans notre monde complexe, l’échec est inévitable. C’est aux individus et aux institutions suffisamment souples et résistants pour faire face aux échecs qu’il revient de tirer les leçons des échecs et de s’adapter pour finalement réussir et exceller. »
Laissons à John Murray la responsabilité de ses propos.
Mais notons que ce n’est pas aux sportifs de haut niveau qu’il faut rappeler l’intérêt de l’entraînement intensif ; ni aux soldats qui doivent souvent leur survie et leur victoire aux réflexes acquis à l’instruction ; ni aux maîtres artisans dont la période d’apprentissage a pu être fort longue. « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage … » : répétition des textes, des méthodes, des gestes, des mouvements, des postures pour apprendre et retenir, pour « aller plus loin » en tenant compte de l’expérience (souvent tirée des échecs antérieurs) et des conseils « de ceux qui savent faire ».
Application pratique ?
En revanche, il semble qu’il faille souligner à nouveau le grand intérêt qu’il y a pour un élève à lire les appréciations et les annotations du correcteur : ce sera sa manière à lui « de tirer leçon des échecs », des erreurs qui émaillent sa copie sans porter trop d’attention à une note plus ou moins bonne. Afin que ses efforts suivants ne restent pas « dans une zone stérile de confort » mais lui permettent de progresser. Et de progresser jusqu’à l’excellence ; car, sous le regard de Dieu et de nos saints Patrons,…
« ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait ».
Avec toute l’équipe du Cours Saint Dominique Savio - Sainte Maria Goretti, je vous souhaite un bon début d’année scolaire.
Bien cordialement, en union de prière
- Que la sagesse populaire a traduit en français par : « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » ; restreignant ainsi dans beaucoup d’esprits, la portée de l’adage aux seuls travaux manuels.
- « Expérience » : nom dont souvent les hommes baptisent leurs erreurs…